Ce sont ces questions que je me pose sur la route qui me mène dans le sud de Madagascar. J’ai décidé de couvrir un évènement qui n’a que peu d’écho dans nos médias occidentaux, le Kéré.

Le Kéré, c’est la famine qui sévit depuis plusieurs années dans le sud du pays et qui est considérée comme la première famine due au réchauffement climatique à Madagascar. Pour moi, entreprendre ce voyage pour réaliser ce photoreportage, c’est aussi une quête de soi.

Quel regard puis-je porter en tant qu’Européen sur une telle tragédie ?
Comment photographier les conséquences du réchauffement climatique, les victimes et aussi peut-être les espoirs de cette population en souffrance ?

Comment faire une photo juste qui rend compte de l’évènement, un subtil équilibre entre esthétique et éthique ?